Comment a démarré l’aventure DROM, et qui sont les acteurs du projet ? La DRØM c’est un peu l’aboutissement d’une suite logique d’envies d’évènements. De la free party, en passant par ensuite 5 ans de résidence dans les clubs Parisiens, le collectif avait envie de revenir dans la techno plus libertaire. Pour cela, il fallait s’affranchir du passé tout en lui donnant sa valeur. De là est né le projet DRØM, rêve en Danois, car le rêve est le moteur le plus puissant qui puisse nous animer.
Quels sont vos artistes résidents, parlez-nous de vos artistes ? Notre collectif est avant tout artistique, il y a donc beaucoup de DJ Producteurs qui gravitent à l’intérieur. Chacun peut avoir également ses projets qu’il développe en parallèle, tout en comptant sur le collectif dans pas mal de domaines. On note LGML, fondateur de la DRØM, qui vient de boucler un album ambitieux car très hors format de ce qu’il peut se faire habituellement. On y retrouvera de la techno downtempo à 108 bpm, du hip-hop, de l’EBM, de la house et de la techno plus rapide, avec toujours un liant très marqué entre les morceaux. Cet album devrait voir le jour sur le label que nous sommes en train de monter. On retrouve également Maïdo, aussi à l’origine du projet initial, fondateur des Freakshow et produisant une techno très hypnotique et efficace, avec notre ami Thomas Evans. Des EP seront à venir également sur le label. Ils sont aussi sortis sur beaucoup d’autres labels. Ensuite on a Elomak, idem, qui était là à la première heure et qui suit une voie internationale en ce moment avec des sorties sur CUFF et des bookings à l’étranger, avec une grosse actu à venir. Un producteur qui travaille uniquement en machine désormais avec un studio à faire pâlir les connaisseurs ! Et attention quand il décide de se fâcher, il pose une techno à 132 redoutable !
Mathieu Blardone, patron du label Sweetwax, aussi à l’aise dans la production deep house que dans la deep techno. Avec plusieurs sorties vinyls, Sweetwax a su montrer ses qualités dans un registre très différent de la techno, mais justement, la diversité fait notre richesse ! Nicolas Aftalion, notre homme de l’ombre, discret mais redoutablement efficace, lui son truc c’est la deep house oldschool, avec des gros kicks et une partie batterie soutenue, des stabs à l’ancienne et du vocal bien travaillé ! Patron du label THAT’S SOME SERIOUS SHIT, il devient un acteur incontournable de la scène Parisienne. Vous retrouverez son bac chez Syncrophone ! Nous avons également le privilège d’avoir un excellent photographe avec nous, Gaétan, il était là presque aux premiers jours des résidences du Batofar et depuis, il a pris un niveau incroyable ! Evidemment on lui doit toutes nos photos, mais il est également devenu le photographe du Zig Zag. Et puis encore bien d’autres qui, pour l’instant, préparent leur armes de production/live, on pense très fort à David Some, en train de monter un live, qu’on entendra en DJ set à la prochaine DRØM. Wondernature, producteur chevronné avec plusieurs release à son actif qui jouera également à la prochaine de Février. Marvine Geber, notre homme vinyl. Et puis deux ou trois autres ours qu’on va arriver à faire sortir de leurs grottes !!
Quel est Votre / Vos spots favoris parisiens, français, européens ? A Paris, on aime des choses très différentes comme la station ou le Rex. On aime les grands écarts, mais surtout, ce qu’on recherche, c’est l’atmosphère ! Un gros coup de cœur pour le Renate à Berlin !
Parlez-nous de votre saison 2017, les coulisses du projet ? 2017 va voir la poursuite des teufs à proprement parler, mais également comme évoqué plus haut, la naissance du label et de l’agence de booking. Nous préparons notre site web et commençons à nous organiser pour ne pas griller les étapes. On mélange les anciens du collectif, les nouveaux plus jeunes qui nous ont prouvé leurs valeurs humaines, leur envies et leurs compétences.
Donnez nous 4 sons qu’on peut entendre sur vos soirées ?



 

Si on devait rencontrer un de vos collectif amis, ce serait ? On a beaucoup de potes éparpillés dans pas mal de collectifs ! On va dire Otto 10 si on ne doit en citer qu’un ! Votre meilleure et pire souvenir d’organisateur ? Le meilleur pour l’instant, c’est le lendemain de la DROM du 10 novembre, quand on a lu tous les commentaires positifs du public sur la teuf qu’on est enfin arrivé à poser après toutes nos mésaventures. C’est de sentir tout le monde derrière nous, prêt à nous suivre désormais car on est arrivé à tisser un vrai lien de confiance. Le pire, c’est la réception de l’arrêté préfectoral ayant causé l’annulation du Festival du mois d’août…
On parle beaucoup des teufs parisiennes en ce moment, du renouveau parisien, qu’en pensez-vous ? Paris est en train de rattraper son retard sur les autres capitales, mais il ne faut pas mollir !! Il faut surtout qu’on mobilise les énergies pour faciliter l’organisation d’événements, travailler beaucoup plus de concert avec les administrations qui pour l’instant sont encore frileuses. Les collectifs Parisiens génèrent beaucoup de positif, tissent du lien social et apportent un rayon de soleil dans un environnement morose. Leur rôle va, on en est sûr, être reconnu à leur juste valeur !
Si vous étiez un festival sans limite de budget, quel pourrait être le line up ? On est pas trop dans ce système showbiz mais voilà à quoi ça pourrait ressembler : Kraftwerk – Dave Clarke – Derrick Carter – Daft Punk (pour un remake du live 97 à Birmingham !) – Wu-Tang – Dr DRE – Bjork – Radiohead – IAM vs NTM – Massive Attack (pour savoir enfin si Banski est dedans!!) – Giorgio Moroder – Front 242 – La Souris Déglinguée – Parabellum Avec tout ça on mettrai un joyeux bordel !!
Comment avez vous vécu votre retour après toutes les galères que vous avez connu ? Beaucoup d’émotion, la satisfaction de pouvoir enfin goûter aux moments dont nous rêvions tous, faire jouer les potes, être à nouveau au contact du public. On est très heureux de n’avoir jamais renoncé, de s’être battu contre vent et marées. Persévérance !
Un petit mot pour Placeminute ? Placeminute c’est le bon compromis entre professionnalisme et contact humain – Ils nous accompagnent depuis la première sous Bercy et en ont vu aussi de toutes les couleurs avec nos histoires. On les remercie !!